(Source : association AU PAS DES SIECLES)
LE SITE DE LA VERRIÈRE
LE MOULIN A
EAU
MOULIN A FARINE
FOULON FORGE
FOULON MINOTERIE
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1685 1787
1806 1841 1889
Fin XIIème,
le moulin dépend du prieuré de l'Angle Chaillou (tout proche, vers Nantes) avant
de devenir une possession de la Gascherie. Alors moulin à farine, il est
ensuite utilisé pour des productions artisanales/industrielles et est détenu, à
partir de 1770, par une succession d'entrepreneurs jusqu'à la fin de son
exploitation en 1889.
Vers 1685,
Louis Charette - seigneur de la Gascherie - transforme le moulin à farine en
moulin à foulon (ou à chamois) destiné à battre les peaux, avant de le vendre.
Puis
l'entreprise Gaudin Fils et Compagnie, qui possède le haut-fourneau du Pas
Chevreuil à Joué/Erdre et une manufacture à Bel Air (Talensac), entreprend en
1790 la construction d'une forge et du village de la Verrière pour loger les
ouvriers spécialisés venant d'autres sites qui travaillent 'au feu et en
continu'. Le moulin abrite un fourneau, un gros marteau et deux martinets.
La Verrière devient un centre industriel :
fonte et charbon de bois ou 'de terre' sont acheminés pour la production de
fers de différents profilés, boulets et ancres pour l'armement de navires,
outils aratoires (socs de charrue,..), et probablement menottes à goupilles et
barres de traite pour le 'marché des noirs'. Jusqu'à 37 personnes ont habité le
village, parfois en famille. Les travaux annexes de la forge, transports
saisonniers sont effectués par des ouvriers locaux.
Mais la
concurrence (Indret, Amboise), la conjoncture (la chouannerie avec ses
incursions et les réquisitions) et l'abolition en 1794 de la traite des Noirs
conduisent la Société à la faillite en 1806. Le moulin est vendu et reconverti
en moulin à foulon. En 1841 : un nouvel entrepreneur transforme le moulin en
minoterie.
Le village de la Verrière vers 1850, traversé par le chemin
vers Nantes enjambant le Gesvres
et le bras usinier (maquette réalisée par M. Marcel)
Un incendie
en 1889 met fin à toute activité à la Verrière ; Vont s'éteindre aussi les
plaintes répétées des riverains du Gesvres, au cours de la période
industrielle, à propos du niveau d'eau de la retenue.
Le village a été peu à peu déserté et les
pierres des maisons à l'abandon ont trouvé de nouvelles destinations.
LE VIADUC
Jusqu'en
1836, date de la loi traitant de la classification / structuration (tracé,
largeur) et de l'entretien des chemins vicinaux, le principal chemin vers
Nantes était celui passant par le pont de Forges et rejoignant la route de
Rennes.
En 1842-43,
le Conseil municipal presse le Préfet d'achever le tracé par la Verrière, cette
"communication charretière avec Nantes (étant maintenant considérée) si
indispensable". La réalisation d'un viaduc sur le Gesvres est alors
projetée afin de s'affranchir des difficultés que rencontrent les attelages
dans les pentes du chemin passant par le village de la Verrière.
Le Conseil
approuve en Juin 1847 le devis de réalisation d'un viaduc - 18 arches en
maçonnerie à chaux et à sable, 147m de longueur, hauteur 12m - et un plan de
financement mettant la commune à contribution à hauteur de 40% du coût.
L'adjudication est lancée après que le Préfet ait autorisé l'imposition
extraordinaire de la commune sur 10
ans.
La préoccupation de la municipalité est désormais la
réalisation des travaux (viaduc et abords) dans les plus courts délais : le
Fonds de bienfaisance sera sollicité de façon à pouvoir employer le plus
grand nombre de travailleurs ; L’agent voyer ayant signalé que le nombre de
maçons et de carriers était insuffisant, il sera demandé à l’entreprise
Morillon d’augmenter immédiatement le nombre d’ouvriers. . |
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Pendant la construction, deux piliers ont
glissé sur leurs fondations et ont dû être refaits ; L’ouvrage est terminé
en 1852.
Le viaduc a
été élargi de deux mètres, en encorbellement, en 1964-65. Les deux accès plus
sécurisés, dans l'axe du pont, datent également de cette époque.